Euh ... tu peut dégager s'il te plait ? [PV : Storm Disorders]

Doom se levait. L'air était encore frais, bien que le printemps fût tout proche. Il n'y avait plus de neige : la couverture blanche avait totalement fondu. Les oiseaux chantaient déjà, alors que les rayons du soleil perçaient à peine l'épais brouillard du matin. L'aube était passée depuis très peu, et le ciel était d'ailleurs encore teinté d'une couleur rose pâle virant à l'orange vers l'horizon. Une petite brise rappela à la louve noire que l’air matinal était encore frais. Ses articulations craquèrent quand elle s’étira. Elle se dirigea vers le tas de gibier de taille normale. Les chasseurs étaient rentrés peu avant le réveil de la femelle charbonneuse. La première pièce de viande qu’elle vit fut un beau lapin, dont le poil blanc de l’hiver commençait à redevenir brun. Mais le rongeur ne verrait jamais la lumière du printemps à venir … La louve prit le corps froid et rigide sans vie entre ses crocs luisants. Elle se dirigea en dehors du camp. Une fois l’entrée dépassée, elle s’autorisa à se coucher pour prendre son repas. Elle faisait tout pour rester un minimum au camp ; l’agitation, les discutions, la Société n’étaient pas son truc … Une bouchée, puis deux … La chair n’était plus très tendre, cette proie datait sûrement d’hier. La canidé mâcha tout de même frénétiquement la viande caoutchouteuse. Les poils se mêlaient au gout ténu du sang, se coinçant entre ses dents. La proie mit longtemps à être dévorée tant elle n’avait pas de goût. Doom se leva, laissant derrière elle les petits os blancs très proprement nettoyés. Elle ne rentra pas tout de suite au camp, mais fit une petite toilette avant. Toujours la même procédure : l’arrière train, les côtes et le dos, le ventre, les antérieurs et le poitrail. La toilette finie, la louve rentra dans l’enceinte du camp, afin de voir si personne n’avait besoin d’elle.

*Comme si quelqu’un avait BESOIN de moi …*

Effectivement, personne ne semblait avoir besoin d’elle -heureusement- …
Elle ressortit donc afin d’aller chasser sur le territoire. A cette heure là, elle ne croiserait personne, normalement. La Sadique se dirigea donc vers un bosquet qu’elle connaissait bien où il y avait généralement quelques proies de bonne taille. Il n’était pas très loin, mais pas près non plus. Une fois arrivée à l’endroit qu’elle connaissait bien, elle se tapit sur l’herbe rase, comme si ça pouvait la camoufler. Son pelage si noir ressortait beaucoup sur le fond vert foncé virant au clair. Quelques pas plus tard, elle aperçut une corneille. Elle aussi était noire. Mais elle était la proie. Les pas de la louve se firent plus petits, plus discrets : tout comme sa respiration. Il ne fallait pas alerter le piaf. Doom s’arrêta à un bond à peine de l’oiseau. Malheureusement, une brindille craqua. Elle n’attendit pas une fraction de seconde de plus pour sauter sur la viande. Le volatile commençait à battre des ailes, il s’élevait du sol d’environ 50 cm quand tout le poids du prédateur vint l’écraser. Quand la femelle se releva, l’oiseau gisait sous son ventre, la cervelle à l’air libre. Doom éclata de rire dans le silence que la nature prodiguait autour d’elle. La vision la faisait rire de son rire cruel, moqueur. La corneille était marrante comme ça : les deux ailes brisées dans une position inimaginable, le corps flasque immobile et … la tête d’où dépassait un morceau de cervelle. Un minuscule morceau de cervelle.

Hahaha, jamais j’aurai pensé qu’un oiseau avait un cerveau … La vie semble débile quand on ne sait pas l’utiliser, car on ne sait donc pas que c’est SOI le débile … Hahaha …

Son rire transperçait l’air telle une lame glaciale, et s’arrêta d’un coup. La louve couleur encre était comme ça : tout commençait et s’arrêtait d’un coup, comme la vie. Elle enterra sa proie à quelques centimètres du sol et voulait s’évader de ce territoire, encore une fois. Elle n’aimait pas le Territoire des Last Screan : il lui rappelait trop « les siens ». Elle voulait découvrir un nouveau territoire qu’elle avait déjà remarqué auparavant. Un lieu si triste, si désolé… Les Terres de Cendres… Ce lieu était gris, de partout. Une sorte de neige grise elle aussi tombait sans cesse dans l'air. Le sol était recouvert de cendres grisonnantes, mais aucune d'elle ne rougeoyait. Doom se souvenait encore de la première fois qu'elle avait vu le paysage. Ses prunelles blanches s'y étaient arrêtées et ne l'avait plus quitté, jusqu'à ce que plus aucune parcelle grise ne leur parvienne. Elle se souvenait de ce désert fade, sans couleur, sans joie ... C'était un endroit de rêve -pour la louve noire- Elle décida de partir sur-le-champ vers cette destination si ... Merveilleuse. Après une heure de marche et de trotte intermittentes, la femelle arriva enfin là où elle voulait être ...

Juste en dessous, le vide, la chute...
Une mélodie... Un luthier et son luth
Suivre la musique comme berceuse,
Fermer les yeux, n'être qu'harmonieuse.

_______

Dans la douce brise grisâtre du matin envolé, dans le satin du vent , une simple vie se tort, frissone et pleur de douleur. Sur le flanc, gisant sur un tapis de mousse, humide par la rosée, cet être plains son innocence enfuie, éffacée à jamais. Cette innoncence, tout le monde la perd, un jour ou l'autre. Mais pour ce chat, elle a prit le chemin des enfers trop tôt. Bien trop tôt ... Lors de cette sombre journée d'été, pourtant si radieuse, il se souvient encore, de sa tendre mère brisée, gisant parmis les fleurs blanches, son pelage et le sang qui l'entourait en total contraste. Et lui, il est là maintenant, a se morfondre sur son triste sort, de cette vie qu'il aurait voulu perdre en même temps que celle de sa mère soit viollement interrompue, pour ne pas la voir mourir. Il est là ... Dans cet univers, sur cette planète, dans cette ile, dans cette forêt ... dans ses pensées. Dans son esprit, son desespoir le ronge, le ronge de l'interieur, tel un ours qui devore les entrailles de son gibier, pour en extraire et en détruire le plus possible ... Et pour Lui, c'est un veritable calvaire. En boucle lui reviennent les images de son passé; en boucle perpetuelle. Sa mère, a terre, tout ce sang, ces guerriers la pleurant, ne cherchant pas l'assassin, le tout petit chaton qu'il était pleurant sans s'arreter sur la tombe de l'être cher. En boucle ... Cette horreur ... Et il ne pouvait l'arreter . Il se laissait emporter par le flot de sa tristesse; laissé entrainer dans le tourbillon de la mort. Seulement dans son esprit. Il se sens chavirer, se sent tomber dans le gouffre. Il ne ressent plus le monde exterieur, seul dans son âme, entouré des clichés qui le hantent.

Un oiseau posé sur sa branche le voit; d'exterieur. Et il aperçoit seuleemnt un grand matou brun affalé sur le flanc, sur un lit de mousse, entouré par un cercle de paquerettes, qui secoue la tête comme un enfant en peine qui pleure. Il ne cesse de gémir bruyamment.

Storm Disorders se sent revivre. Enfin. Voila maintenant depuis les premières lueurs de l'aube qui se souvient de son enfance. Il tente enfin de sortir de son voile de pleurs, et de réintegrer son corps. C'est le silence dans sa tête, tout est blanc. C'est sou une longue mélopée douce qui reprent conscience, et se retrouve dans la forêt. Tel un combattant rompu et détruit par des années de guerre et perdu au milieu des cadavres, il relève durement et lentement les épaules, comme si il portait le poids de la terre sur lui. A plusieurs deprises ses membres le trahissent et il retombe à plas ventre, mais vaillement il se relève et enfin il trouve la position qu'il faut. Il est assis, et garde la tête basse, comme devant un echec.Un echec personnel. Il sent les dernières larmes disparaitre dans son epaisse fourrure, absorbés par son corps chaud. Autour de lui le monde refait surface lui aussi. Dans le territoire des Silver Hurricane, le printemps est bien là. La douce brise caractéristique est bien là, les oiseaux sifflent tranquillement, les ecureuils batifolent dans les arbres et les rayons du soleil filtrent au travers des epaisses branches. Storm se sent faible, plus que jamais. Tout bien réflechi, il n'a personne sur qui compter comme un ami Tout le monde a besoin de lui, pour aider, diriger, corriger. Mais lui, il ne peut se confier à personne. Comme la chaleur du coeur d'un ami lui serait favorable ... Il se sent fatigué, et plein d'amertume. Pourquoi ? Il ne saurait le dire. Le valeureux guerrier se souvient de sa dernière journée passée. La veille, Morning Star s'était légèrement emportée sur lui. Sans doute car il l'avait laisser toute la matinée ... Elle lui avait ordonner de passer la nuit a patrouiller, ordre qu'il avait executer a la minute suivante. Sans plus attendre, il était partit en courant a vive allure entre les broussailles de la forêt, honteux d'avoir failli a son devoir et d'avoir déplut à sa chef. Dans les premières heures, il avait d'abord arpenté son territoire de fond en comble, ne cherchant pas le repot, et usant ses coussinets sans chercher a prendre la moindre pause. Il se laissait aller à sa tache, laissant de coté toutes ses pensées personelles, et cerné sur le seul objectif suivant: remplir son rôle. Courir, observer, guetter, sentir, chasser ... Il avait amasser maintes proies, toutes enterrées au même endroit, travail auquel il avait consacrer plusieurs heures. Ce n'est que lorsque le soleil avait disparu et que le temps s'était refroidit qu'il stoppa sa course folle. Son corps entier criait famine et repos. Ses membres tremblaient sous l'ampleur de la fatigue, et son ventre se tordait sous l'effet de la faim. Le pauvre matou était tout éssouflé, et son coeur battait la chamade. Il avait garder sa dernière proie en gueule, un gros ramier qu'il s'en fût manger lentement derrière un arbre. La chair tendre avait raviver ses sens et il se sentait prêt a reprendre sa route. Il se remit en marche, et cette en marchant, il erra sur les terres des alentours. Sans raison particulière, il s'était retrouver sur les territoires libres, dans les Terres de Cendres. Cet endroit désolée, balayé par les flammes. Tout était gris, et la nuit noir parsemée de centaines d'étoiles ne parvenait a rendre cet endroit plus lumineux. Et là, dans ce lieu qui reflaittait ses pensées profondes il s'assit, a terre, à même les poussières sans vie. Il avait fermé, les yeux, et n'avait plus pensé a rien. Rien. Juste sentir les élements de la nature autour de lui, lui ébourifferai le pelage, lui refroidir les entrailles, lui créant des bourdonnements dans les oreilles. Pendant des nouvelles longues heures. Mais une fois de plus, lorsque ses muscles furent ankylosés, il chercha un endroit ou passer le reste de la nuit. Ses pas l'ont mené au seul endroit ou la végetation poussait dans les Terres de Cendres, un petit carré de mousse entouré de paquerettes. Et là, il s'était andandonné, avait regarder une dernière fois les étoiles scintillantes; a son triste sort. Et c'est tel quel qu'il s'était réveillé. Maintenant; il ne savait plus quoi faire... Bientot viendrait le temps de rentrer au camp. Il décida de tout de même continuer son tour. Il se mit a arpenter de nouveaux les Terres désseéchées, sans but distinct. Soudain, des bruits de pas vinrent troubler sa marche. Sans plus attendre; il sauta dans l'arbre le plus proche et se dissimula entre ses branches. Il put observer ainsi l'approche d'une louve noir , plus noire que la nuit et le sang rouge foncé réunits. Elle marchait, elle aussi perdue dans ses pensées. Cependant, une forte intuition lui dit de se mefier d'elle, comme de la peste. Il signala sa présence par un gros craquement de branches ...

Doom marchais sans cesse, sans but précis, sans volonté propre … Elle n’était que le pantin du pire être qui puisse exister, et ça lui suffisait largement. Les Terres de Cendres : un lieu si … parfait, si désolé et calme, si triste et fade … En gros : des collines de poussière grise sur un fond de ciel gris portant de lourds nuages gris d’où s’échappait des fins flocons gris. Tout était uni et opaque, ça rendait le monde Triste. Que demander de plus … ? Si ce n’était encore plus de haine, de rage, de Sang et de cadavres … La louve faisait virevolter la poussière sous ses coussinets rêches, sentant la douce caresse des cendres. Plus loin, elle pouvait apercevoir un tout petit coin de verdure. Une seule tâche dans ce décor si monotone, un seul point de Vie parmi ce paysage de Silence … Il gâchait tout, ce sale point vert, et ses deux pauvres arbres. La nuit allait bientôt tomber, plongeant le décor si irréel et magnifique dans une sombre tourmente. Les étoiles, pourtant si nombreuses n’éclairaient pas la terre si peu fertile. C’était comme si même toute les lumières réunies ne parvenaient pas -et ne parviendraient jamais- à redonner un peu d’éclat à cette infime partie du monde si Noire … La canidé aurait tant voulu rester ici jusqu’à la fin de ses jours, mais il n’y avait pas de proie, pas d’eau, pas d’autres êtres à martyriser… C’était « dommage ». Doom se coucha à même le sol. Où voudrait-elle se coucher, si ce n’était sur le sol tant aimé ... ? Et c’est ainsi qu’elle s’endormit, regardant une dernière fois les étoiles de ses iris si Purs ...

Au petit matin, c’est la famine qui réveilla l’endormie. Un gargouillement lui rappela qu’elle n’avait pas mangé depuis sa corneille faisant se promener sa cervelle baveuse … A cette idée, la louve couleur encre ne put réprimer un sourire. En revoyant cette image d’oiseau dont le cerveau était hors du corps … La vie pouvait être drôle parfois, mais seulement quand il s’agissait de sang. Le reste du temps, elle n’était qu’illusion de joie et de bonheur. Peu importait, elle devait se concentrer à retourner sur ses pas et à ne pas se perdre au centre de ce désert de fadeté. Elle ne voulait pas mourir -pas tant qu’elle n’avait pas accompli ce qu’elle voulait accomplir-. Elle retourna vers la direction qui lui semblait connue, puis vit bientôt la touffe d’herbe gâchant l’harmonie du lieu. Peut-être y avait-il des proies dans ce minuscule coin de vie … ? Et sûrement de l’eau aussi … Elle ne réfléchit pas deux fois avant de prendre sa décision. En réalité, ce n’était pas elle qui avait pris la décision, mais ses pattes et son ventre. La femelle se dirigeait droit vers le coin herbeux. A quelques pas de ce dernier, elle entendit un gros craquement de branches. Elle savait que l’ennemi allait se montrer : les gros craquements comme celui-ci étaient généralement faits pour signaler sa présence. Bientôt apparut entre les broussailles un chat brun. Il avait le poil mi-long, et était plutôt beau pour une sale bestiole de son espèce. Ses pattes étaient fortes, mais ses membres fins et puissants. Il sentait un peu la pâquerette. C’était une odeur naturelle et plutôt étrange pour un chat … Pourtant il ne semblait pas être du genre à se rouler toutes les cinq secondes dans les fleurs. Dans se iris couleur ambre brillait une trace de mélancolie, ce qui ajoutait à sa « beauté ». Sa fausse beauté. Il ne semblait pas vouloir l’attaquer, mais Doom se méfiait de lui. Il voulait sûrement la tuer, comme tous ceux qu’elle croisait. Elle ne voulait pas l’attaquer : elle était dans un faible était, et avait besoin de manger et boire. Alors elle joua la carte de l’innocence en s’asseyant, les pattes avant regroupées, le regard de la petite louve parfaite. Cette posture lui avait déjà permis plusieurs fois de sortir d’un combat sans aucune égratignure. Ca allait sûrement encore marcher. De ses iris Blancs, elle dévisagea le matou espérant le mettre mal à l’aise.

*Qu’est-ce qu’il pense, qu’est-ce qu’il prévoit ce petit minou … ? *

La louve tentait de déchiffrer les pensées du chat, mais les deux espèces ne marchaient pas de la même manière, alors tout devait être déformé.

Euh, salut. J’suis Doom … Et toi ?

La femelle avait craché la dernière phrase avec dégoût dans sa tête, mais s’était forcée à le dire avec un air de sympathie dans la voix. Ce chat gâchait lui aussi SON paysage, elle ne lui ferait aps de cadeau quand il baisserait sa garde. Mais pour l'instant, elle attendait simplement le moment propice pour faire de son ennemi un bon petit-déjeuner …

bon toi je sais sa va j'ai pas trop besoin de m'excuser du retard, mais je le fais quand meme xD
t'inquietes, je rep bientot

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