Les oiseaux chantaient et la nature s'éveillait, petit à petit. La rosée encore fraiche s'étendait sur les feuillages vernis des grands arbres peuplant les forêts alentours, dressants de puissantes ombres sur les ruines imposantes et incroyablement mystérieuses. C'était un beau matin de printemps, et les herbes lavandes suivaient la cadence du vent, entrainées dans un sens ou l'autre. Les nuage défilaient dans le ciel azuré alors que l'astre lumineux montait petit à petit dans le toit céleste.

Morning Star aimait beaucoup ce moment de la journée, et encore plus dans un endroit aussi tranquille qu'était les Ruines. Des grands murs et pierres posés les uns sur les autres, de mystérieuses fondations ignorées depuis plusieurs années. La beauté de cette endroit était bien cachée, mais beauté il y avait. La jeune dominante Silver Hurricane était là, perchée sur une pierre d'un haut mur, admirant la course du soleil dans le ciel et la dernière étoile disparaissant peu à peu.

La jeune chatte rayé de noir savourait ce moment magique, magnifique, à l'orée du bois de son clan. Les Ruines n'étaient pas un point stratégique très important, et pourtant, Morning Star comprenait pourquoi ses ancêtre l'avaient adopté dans leur territoire. Et c'était de ce territoire qu'était maintenant responsable la jeune féline grise, pour le meilleur et pour le pire. Basculant la queue de gauche à droite, la petite dominante ferma les paupières et resta là, à sentir le vent souffler sur son pelage aux couleurs magnifiques.

Son Gardien, Omega Alpha, ne l'avait pour une fois pas accompagner. Morning Star ne doutait pas qu'il rôdait dans le coin, mais il savait depuis longtemps quand il devait lâcher la bride à sa partenaire. Dans ce genre de moment, où le monde s'illumine et où la nature clame sa grandeur. La féline grise redressa légèrement les oreilles. Une fine odeur lui parvenait, révélant un membre de son propre clan, les Silver Hurricane.

Star aimait son clan. Vraiment. Elle y était née, elle y avait été élevée et adorée. Elle ne pouvait pas en vouloir à tous ces chats hypocrites qui la côtoyait seulement pour avoir sa bienveillance de leur côté. Ils ne faisaient que survivre, et sans ça, notre petite dominante n'aurait jamais apprit la dureté de ce monde. Et pourtant, cela l'avait longtemps peiné, jusqu'au jour où elle se rendit compte qu'elle était indispensable au clan.

Sortant de ses pensées, elle fit tressaillir ses oreilles pour montrer à son interlocuteur, qui visiblement (ou plutôt, théoriquement) n'osait pas trop s'approcher, que sa présence ne la dérangeait pas. Elle ne se retourna pas pour autant, accrochée à la beauté flagrante de la vision et aux sensations que la nature lui offrait.