Wild War - Forum RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Forum en maintenance è_è (inscriptions ouvertes ♥️) ~ Design 99% - Contenu 75% - RPG 75%
Le Deal du moment : -38%
Promo Dyson : l’aspirateur Dyson V15 Detect ...
Voir le deal
499 €

Partagez | 
 

 Storm Disorders . 50%

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


wild war
Storm Disorders

Storm Disorders



Féminin Messages : 172
Age : 27

Feuille de personnage

Clan
: Silver Hurricane
Rang:

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMer 26 Jan - 18:17

[img ]avatar[/img]
PERSONNAGE
Nom ; Storm Disorders
Âge ; 5 ans
Sexe ; M
Meute ; Clover
Grade ; Bêta

Pouvoir ; selon le choix de votre meute

Relations&Famille ; vos connaissances, inventées ou prédéfinies


Description physique ; { 7 lignes minimum }


Description morale ; { 7 lignes minimum }


Biographie ; Quand on se dit que les première heures de sa vie on les passe à souffrir… On en crève pour nous faire sortir de notre mère, puis on ou plonge dans un monde où l’air ne veut s’offrir à nous. On doit lutter pour respirer. Puis on est aveugle pendant 10 jours, alors que les bruits nous assaillent de touts côtés, et que seule la voix de notre mère nous est familière. A crever. Alors, j’ai de bonnes raisons de dire qu’un loup qui a survécu à sa naissance et qui a survécu au mois qui l’a suivi est un héros.

La première chose que j’ai vu quand j’ai ouvert les yeux, c’est le dos de ma mère. Son dos. Large, blanc. Enfin je ne savais pas encore que c’était blanc. J’ai tourné la tête dans tous les sens. Je fut d’abord effrayé de ce nouveau sens qui s’offrait à moi, mais je me suis vite émerveillé. Toutes ces choses… Je pouvais enfin voir ou je mettais les pieds, le sol, l’herbe, la roche, le ciel, les arbres, les oiseaux. Je pouvais enfin identifier d’où provenaient les bruits que j’entendais. J’ai su que devant moi était ma mère, car c’était son odeur. Je me suis approcher bringuebalant, et j’ai lancer un faible « maman » d’une voix interrogative. Elle s’est lentement retournée. J’ai souris. J’étais aux anges. Je voyais enfin ma mère. Je pensais que c’était la plus belle louve du monde. Et je l’aimais immédiatement. Elle me lança un regard que j’aurais aimé admiratif et fier, mais il ne fut qu’agacé. Elle me lança un sec « quoi », et se retourna. Mais j’étais près à tout. De toute façon, même si elle ne me le montrait pas, elle devait m’aimer, puisque c’était ma mère. J’allais la voir et farfouillait dans son pelage à la recherche de ses mamelles. Elle se posa sur le flanc pour me faciliter la tâche. Elle ferma les yeux pendant que je m’abreuvais. Ce fut ma seconde naissance. La première s’était faite dans le noir, la seconde dans la lumière.

Moi aussi j’étais blanc. Au bout d’une semaine, j’avais appris un quart de tout ce que je sais maintenant. J’ai appris les couleurs. Ma mère me montrait quelque chose, elle me disait son nom, elle m’expliquait ce que c’était et à quoi ça servait, puis elle me le décrivait. J’étais fou de joie à chaque fois que j’apprenais quelque chose de nouveau. Ma mère elle, restait impassible à tous les progrès que je faisais. Je parlais à ce jour. J’avais appris. J’apprenais tout en même temps ? On pourrait croire que j’avais mal à la tête d’avoir trop appris le soir en allant me coucher, mais non. Je sentais des ailes pousser dans mon dos, et je m’envoler dans le pays des rêves, dans lesquels je bâtissais un monde qui n’appartenait qu’à moi-même, et que je remplissais des choses que j’avais apprises pendant la journée. Toutes mes nouvelles connaissances, j’aurais bien aimé les partager avec quelqu’un d’autre que ma mère. Mais il n’y avait personne. Dans la pouponnière, il n’y avait que ma mère, et une autre louve, qui mettrait bas bientôt. Qui plus est, cette louve n’aimait pas ma mère. Je le savais car elle la regardait avec un air hautain et supérieur. Et quand son compagnon venait lui rendre visite, ils parlaient à voix basse en lorgnant ma mère. Je n’aimais pas qu’on puisse critiquer ma mère. Quand on est petit, notre mère est toujours la meilleure personne au monde, que tout le monde aime. Alors comment aurais je pus concevoir que l’on n’aime pas ma bien aimée mère ? Donc, il n’y a personne à qui je pouvais montrer tout ce que je savais. En y repensant, je n’étais jamais sorti de la pouponnière. Je regardais des loups inconnus faire des vas et viens dans la clairière, je les entendais prononcer des paroles qui pour moi n’avaient aucun sens, sans jamais m’approcher. Ma mère me l’avait pourtant proposé, d’aller faire un tour dehors. Mais ça ne m’intéressait pas. Enfin, pas pour le moment …

Je me souviendrais toute ma vie de cette journée. Certains ont pour plus lointain souvenir leur première partie de chasse, d’autres leur baptême de chaton. Certains n’en ont aucun. Moi, c’est cette première entrevue qui resterait pour toujours dans ma mémoire. Ce jour là, ma mère était partie à la chasse, ou je ne sais ou. Je m’ennuyais, seul dans la tanière. Enfin seul avec la louve inconnue et méprisable. Je regardais un point inconnu sur la roche, et je me repassais en boucle toutes les choses que m’avait apprises ma mère hier. Je commençais à me lasser. Quand on est petit, on se lasse vite. Il devait bientôt être midi quand ça a commencé. Le compagnon de la Louve était venu la rejoindre. J’entendais bien ses cris souffrants. J’ai vu le Loup sortir en vitesse de l’antre et revenir à peine une minute plus tard avec deux louves aux odeurs de fleurs. Ils semblaient paniqués. Alors j’ai observé. J’ai vu la Louve pleurer et crier. J’ai vu le Loup crier sur les deux autres Louves et lécher tendrement sa compagne. Je les ai vus s’activait autour d’Elle. Puis ça a duré longtemps. La Louve criait toujours plus de douleur. J’ai vu du sang sur le sol. Tout le temps que ça a duré, je me suis dit « bien fait pour elle si elle meurt, elle n’avait qu’a pas mépriser ma mère ». C’est seulement quand j’ai aperçu la vague boule gluante aux côtés de la Louve que j’ai compris. Cette chose poisseuse était un nouveau loup. J’en ai eu la preuve après que sa mère l’ai lécher et qu’elle lui ait donné une apparence moins effrayante et plus normale. Je devais être à deux mètres d’elles. Je sentais bien cette nouvelle odeur qui n’était pas présente dans la tanière une heure plus tôt. Ça devait être Elle. Je dis Elle, car son odeur se rapprochait plus de celle de maman ou de la Louve que de celle du Loup qui venait régulièrement. Une fois de plus, j’en eu la confirmation plus tard. Je ne portais pas d’opinion sur cette naissance. Après tout, elle faisait ce qu’elle voulait cette vieille pie. Sa fille serait surement comme elle. Moche et méchante. Et puis ça ne m’intéressait pas. C’était une femelle, et en plus elle était petite et collante.

Deuxième événement de ma vie qui n’est pas près d’en sortir. Evénement qui aura décidé du tournant que ma vie a pris, qui fait que je suis ce que je suis maintenant. On pourrait se demander comment un événement qui arrive un mois après sa naissance peut décider de sa vie, mais c’est pourtant ainsi. Le dix derniers jours, j’avais regardé avec dégoût les premiers pas de la petite louvette dans la pouponnière. J’étais écœuré des regards attendris que lançait la Louve sur sa fille. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de la regarder. Ça m’occupait. C’est pour ça que c’est moi qu’elle vit en premier ce jour là. Elle jouait aveuglement sur une motte de mousse tandis que sa mère faisait sa toilette. Au bout d’un certain temps, j’ai remarqué qu’elle agitait la tête en l’air, telle une attardée mentale. Ce que je pensais qu’elle était, par pure méchanceté. Puis je me suis rappelé que moi aussi j’avais l’air de ça il y a trois semaines, et qu’alors, par fierté, je ne pouvais penser ceci d’elle. Grâce à mon intelligence surdéveloppée ; j’ai compris qu’elle essayait d’ouvrir les yeux. Ce n’était pas compliqué à deviner… Par curiosité, je me suis approché, et j’étais à 50 centimètres d’elle. Elle se démenait toujours. Je l’observais calmement. Puis tout a cessé. Elle s’est arrêtée de bouger. J’ai vu son sourire se former. Puis lentement et avec un charme d’enfant, elle a ouvert lentement et pour la première fois ces grands yeux. Et c’est moi qu’elle a vu. Soudain, j’étais content. Elle avait passé le cap des dix premiers jours. Elle était devenue une héroïne. Elle avait survécu. Alors, j’ai poussé un petit cri de triomphe et je lui ai souris comme jamais je n’avais souris à ma mère. Elle semblait aussi émerveillée que moi. A quoi pouvait-elle penser à ce moment ? Moi je me souviens que c’est ma mère que j’ai vu en premier. Se souviendra t’elle que c’est mon regard qu’elle aura croisé en premier ?

La semaine qui suivit ne fut pas brillante. Ma mère était absente de ma vie. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne s’intéressait pas plus à moi. J’étais tout de même son fils. Mais elle avait comme de l’amertume dans les yeux quand elle me regardait, et ses paroles étaient plus neutres qu’aimantes. Elle partait tôt le matin et revenait tard le soir, avec un air las et fatigué. Pas une seule fois dans mon ma plus jeune enfance je ne me suis demandé qui était mon père. Je ne devais pas avoir conscience qu’il fallait forcément un père pour être né. Tout ça pour dire que je passais mes journées à réfléchir assis sur de la mousse, le regard fixe. Les cris de la louvette perturbaient mes réflexions. Son agitation me troublait. Bon dieu, comment un truc aussi petit pouvait faire autant de bruit ? En de plus, un bruit inutile. Elle disait n’importe quoi. Elle enchainait des mots qui, ensemble, n’avaient aucun sens. Une vraie gamine. Ou peut être que j’étais jaloux … Elle elle ne s’ennuyait pas, moi si. Je devais peut être trouvé que c’était une injustice. En tout les cas, elle m’enquiquinait. Puis un jour, alors qu’une fois de plus j’étais tranquille et silencieux, et que j’observais un papillon qui virevoltait en face de moi, j’ai entendu le tambourinement des pattes d’une meute de loups qui accourrait derrière, prête à sauter sur le papillon, et une boule de poils toute gigotante a atterri sur mon dos, me renversant par terre. Mais qu’elle Être stupide ! Je la plaquais au sol et lui grondait au nez. C’est alors qu’elle sourit telle une imbécile et me regarda avec un air innocent. Irrésistible. Et je la lâchais pour repartir comme un vieux dans mon coin en ronchonnant. C’est à partir de ce jour qu’elle me colla aux pattes et qu’elle ne me lâcha plus.

Les premiers jours furent presque insoutenables. Elle me suivait partout, elle me tournait autour, sautillait dans tous les sens. Elle faisait du bruit. Même si ce bruit commençait à avoir un sens et que ce n’était plus des mots en vrac, c’était du bruit, et ça me dérangeait. Je me disais que je préférais m’ennuyer seul plutôt que m’ennuyer dans l’agitation. J’aurais volontiers trucidé ce parasite, si j’avais su que la mort existait, que la vie n’était pas éternelle, et que moi aussi je pouvais l’ôter. Seulement, mon âme était encore pure et préservée de tout péché. J’avais la chance de ne pas encore avoir conscience de toute l’atrocité dont ma race était capable, ni de toutes les horreurs du monde. Je ne connaissais ni la vie ni la mort, ni la trahison, ni tristesse, ni le désespoir, ni l’orgueil, et encore moins la manipulation. Certes j’étais ronchon et fier, mais innocent. L’avantage que m’offrait cet « relation » avec Sky, c’est que j’étais supérieur à quelqu’un. Je savais plus de choses qu’elle, j’avais plus appris, j’étais plus vieux, j’étais plus sage. Ce qui me rendait puissant et imposant. Et je ne me privais pas de lui prouver. Je la snobais du regard, ne lui adressais la parole que pour lui reprochais sa mauvaise tenue et restait immobile tandis qu’elle s’activait.

Mais quoique j’ai pu en penser, j’appréciais qu’elle mette un peu d’agitation dans ma vie, et qu’elle ait ce que moi je n’avais pas : l’art de s’amuser. Je crois même que j’étais jaloux. Elle semblait être heureuse, à jouer avec tout et n’importe quoi. Et je la respectais aussi, car quoi je fasse, quoique que dise et quelque l’indifférence dont je pouvais faire preuve à son égard, elle continuait de me tourner autour sans se soucier de tout cela. Je pense qu’à sa place, je me serais rebellé, ou bien j’aurais lâché l’affaire. Mais elle non. Elle jouer toujours avec autant de conviction, faisait toujours autant de bruit.

Au bout d’un certain temps, je me suis habitué à tout ça. Je crois que j’ai toujours su que même si je ne le montrais pas et que je de forçais de l’ignorer, j’appréciais sa compagnie, et pour rien au monde j’aurais changé quelque chose à a vie. Et aujourd’hui plus que jamais je ne regrette rien. J’en prenais conscience peu de temps après, mais je ne lui avouais pas pour autant. C’eut été un signe de faiblesse. Comment après tant de jours à l’ignorer j’aurais pu tout à coup me mettre à jouer avec elle comme un vulgaire chaton ? C’est pourtant ce que j’étais. Un vulgaire chaton ne connaissant rien à la vie. Je me sentais tout puissant, mais je n’étais qu’une poussière. Qui ma mort aurait affolé ? Ma mère ? Et encore …

J’étais bien crédule. Ma mère représentait tout pour moi. C’était celle qui m’avait donné la vie, qui m’avait appris le peu que je savais. Oui, c’étais mon modèle sur terre, et la personne que je chérissais le plus. Je ne me rendais même pas compte de la vérité. Je me dis aujourd’hui que je devais être aveugle pour ne me rendre compte de rien. Lorsque je lui montrais quelque chose que je venais d’apprendre, elle se contentait de hocher la tête et de se détourner de moi. Elle ne me laissait jamais jouer sur elle, jamais lui mordiller les oreilles. Je n’avais pas le droit de la déranger, sans quoi elle montrait les crocs. Elle partait tôt le matin, alors que je venais juste de prendre mon petit déjeuner. Je ne sais pas où elle se rendait. Elle se levait, lasse, et puis, les yeux à demi clos, elle partait en trainant des pattes. Je l’apercevais qui sortait du camp silencieusement, sans lancer un seul bonjour à qui que ce soit. Personne ne savait ou elle allait ni ce qu’elle faisait. Elle rentrait quand la nuit était tombée et que le froid s’installait. Moi je l’attendais, et quand elle arrivait je l’appelait « maman », tendrement et lui souriais. Mais elle m’ignorait. Elle ne tournait même pas la tête. Ne faisait pas un geste pour montrer qu’elle m’avait entendue. A l’époque, je n’osais m l’avouer à moi-même, mais cette ignorance me blessait. A chaque inattention, à chaque fois qu’elle se taisait, à chaque fois qu’elle tournait la tête, une larme tombait dans mon cœur, le remplissant un peu plus. Plusieurs fois je me sentais coupable, et je me demandais ce que j’avais bien pu faire pour qu’elle soit ainsi fâchée après moi. L’avais déçue ? Oh pourquoi, mon dieu pourquoi … Aucun Être ne méritait qu’on s’indiffère ainsi à son égard ! Et comment un louveteau pouvait il comprendre ça ? Comment ? Mais malgré tout, je continuais chaque soir à l’attendre, avec toujours le maigre espoir qu’elle me sourit, qu’elle me félicite, qu’elle me prenne contre elle. Mais jamais. Jamais rien. C’est comme si je n’existais pas pour elle. Mais jamais je ne me suis dit que c’était injuste, jamais je ne lui en ai voulut. Il devait bien y avoir quelque chose, ce n’était surement pas sa faute, ça devait être moi, qui avait fait quelque chose de mal. Une mère n’ignore pas son fils sans raison. Oui, je devais continuer à l’aimer, elle devait en avoir besoin, si elle savait que j’étais toujours là pour elle, alors peut être qu’un jour elle me serait reconnaissante. Et oui. C’était ma mère et je l’aimais.

Mon père ne m’a jamais manqué. Comment aurait il pu d’ailleurs ? Je ne l’avais jamais connu, je ne savais même pas qu’en avais un. Si je l’avais seulement vu les premiers jours de ma vie, alors oui là il m’aurait manqué, et j’aurais voulu le retrouver, savoir ce qu’il était devenu. Mais ma mère ne m’en avait jamais parlé, donc en rien sa présence ne me blessait. Je savais que dans la meute, une louve cherchait en vain son père dans la forêt. Je savais qu’elle l’avait connu pendant qu’elle était encore une louvette, et que maintenant qu’il avait disparu, elle le cherchait. Moi je n’aurais jamais ce problème. J’avais une mère, c’était bien suffisant. Et puis, il n m’aurait surement rien apporté de plus. Un jour Sky m’a demandé qui était son père. Je lui ai dit que je n’en avais pas, et que je n’en avais pas besoin. Je ne suis pas sur qu’elle ait compris, bien qu’elle soit très intelligente. Mais ça ne l’a pas tracassé, puisqu’elle est repartie jouer presque aussitôt. Non, je ne me suis jamais dit « quand mon père reviendra t’il ? » ou « qui est mon père » et encore moins « ah, si mon père était là ». Je n’en avais pas, c’est tout.

Storm. J’avais un nom. Les premières semaines de ma vie, je ne savais pas que j’en avais un. Ma mère ne m’appelait pas, et personne d’autre ne me connaissait. Pour moi, j’étais moi, et je n’avais nullement besoin d’un nom pour me qualifier. J’étais seulement moi, mon corps et mon âme. Je compris plus tard que j’avais vraiment un nom, et qu’il était bien plus qu’une simple désignation. C’est Sky qui lui a donné un sens. Quand elle m’appelait. Pour elle, je n’étais pas moi, j’étais Storm. Ce mot représentait pour elle mon Être, Moi, mes pensées, ce que je suis. Je n’étais plus un loup, j’étais Storm. Quand j’en pris conscience, ce fut comme … Ma dernière naissance. Je me sentais enfin quelque chose, quelqu’un, j’avais l’impression de me fondre enfin dans le paysage, que je me moulais à l’environnement, que j’avais enfin ma place dans les éléments. J’étais un Nom. Quelqu’un. Pour quelqu’un.

J’étais toute la journée avec Sky. Avec qui aurais je pu être ? Grâce à elle, je ne m’ennuyais plus, et je m’endormais le soir sans me demander ce que j’allais bien pouvoir faire le lendemain. Dès que je me réveillais, je m’empressais d’aller vers elle. Si elle dormait alors j’attendais. Je m’asseyais, et je la regardais dormir. C’est passionnant. Son corps se soulevait régulièrement. Parfois, ses yeux frémissaient, et son pouls s’accélérait. Elle devait rêver. A quoi donc ? Qu’elle coursait des papillons peut être. Ou sans doute se voyait elle me battre à la course. Ou … peut être qu’elle rêvait de moi. Qu’elle rêvait de ce que nous allions faire, qu’elle rêvait que je l’aimais. J’avais honte de m’imaginer ça. Mais, quelque soit la force que je déployais en moi pour le refuser, j’aimais penser qu’elle rêver de moi, et qu’elle m’aimait. Oui. Je n’en avais pas encore conscience. Mais je l’aimais.

Un jour, un Gamma est venu me voir dans la pouponnière. Il m’a annoncé qu’un Khi devait prendre en main mon entrainement. Il m’a dit qu’il était temps pour moi de servir à meute, de servir les Alphas. Qu’on aller forger ma force et mon esprit pour la mettre au service des autres loups. Que j’allais développer mon pourvoir pour faire le bien. J’ai pensé que s’il avait voulu me mettre dans la tête que manger des cailloux était pour la santé, je l’aurais cru. Il avait une façon de parler à envouter … Alors j’ai eu peur. Je ne voulais pas quitter la pouponnière. J’y étais bien. Et il y avait ma mère. Si je ne l’attendais pas la journée, elle ne pourrait pas savoir que je l’aimais toujours, que j’étais là. Elle allait croire que je ne l’aimais plus, et elle se détournerait encore plus de moi. Alors j’ai crié. J’ai crié que non, je ne voulais, que ma mère avait besoin de moi, qu’elle n’allait plus m’aimer. Je criais fort. Alors il m’a baffé. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu mal physiquement. Je me suis tût. Je n’ai pas pleuré, je suis resté impassible. Rien dans mon regard ne pouvait indiquer de la tristesse, de la peur ou de la douleur. J’avais seulement l’air d’un louveteau résigné, qui se souviendrait toute sa vie de cette gifle. Je crus même voir un frémissement parcourir son regard un instant devant ma détermination. Je me suis retourné, et je suis parti fièrement, la queue battante de rage. J’ai croisé Sky, qui m’a demandé ce qui se passait. Je lui ai souris, et pour la première fois depuis qu’on était amis, j’ai passé ma tête sur son cou et je lui ai dit que tout irais bien. J’ai continué ma route, et je sentais le poids de son regard posé sur moi. Et puis j’ai réfléchi. Sky. Je voulais la protéger. Il y avait forcément des dangers dans ce monde. Je commençais à en prendre conscience. Je voulais la protéger. Je devais être fort, vaillant, invulnérable, fier. Je voulais la protéger. Je voulais la préserver de toute douleur, comme celle que je venais de recevoir. Je voulais pouvoir punir tous ceux qui lui faisaient du mal. Et je voulais continuer à lui apprendre tout ce que je savais. Je devais suivre cet entrainement. Quoiqu’il m’en coûte, je devais le faire. Pour Sky.

La nuit, je dormis mal. J’ai fait beaucoup de cauchemars. J’y voyais Sky égorgée. Ou bien je courrais au milieu d’une rangée d’arbres, je courrais toujours plus vite, pour m’en sortir, mais ça n’en finissait pas. Des arbres toujours des arbres. Puis j’ai finit par trébucher, mais je n’eus pas le temps de savoir sur quoi, puisque je venais de me réveiller en sursaut. Puis dans un autre, ma mère me poussait dans un ravin, en me disant qu’elle était déçue. Lorsque le soleil se leva, j’étais assis sur ma couche en luttant pour ne pas dormir, de peur de faire un nouveau cauchemar. Dès que je vis un loup passer dans la clairière, je sortis. J’ai jeté un coup d’œil sur Sky, qui dormait encore. Plus tard, quand elle se réveillerait, je ne serais plus le même, et elle n’aura plus le temps de protester. Mais en imaginant la déception dans son regard, je m’en voulus. Et pour éviter de changer d’avis, je suis parti. Je me suis tout de suite dirigé dans la tanière du Gamma qui m’avait dit que je devais devenir Novice. Il était là ; en train de faire sa toilette. Il me regarda avec un air supérieur, et toujours aussi farouche ; je lui ai demandé quand se tiendrais mon baptême. Il a sourit, moi pas. Il a répondu « tout de suite ». Et puis ce fut la cérémonie. J’étais là, mais en même temps je réfléchissais. Étais-je en train de faire le bon choix ? Et puis, avais-je simplement le choix. Ne serait-on pas venu me chercher de force si j’avais refusé de venir ? Surement que si. Un louveteau ne pèse pas lourd fasse à tous ces adultes qui se croient tout-puissants. Et si je leur avais tenu tête, je n’en aurais surement à cet instant, de tête. Je sentais ma présence des loups autour de moi qui m’acclamaient, tandis que je me contentais de les regarder, les yeux vides.

Qu’avais-je fait ?

Quand la cérémonie fut terminée, mon Khi, dont le nom m’importait peu, me conduit dans l’antre des apprentis. J’ai du passer devant la pouponnière. J’ai senti le regard de Sky posé sur moi, toujours aussi puissant. Je n’osais pas tourner la tête. J’avais peur de son expression. Alors je me suis contenté d’avancer, sans me retourner, chaque pas déchirant mon cœur. Malgré les entrainements quotidien, comme allais-je pouvoir tenir sans elle pour me tourner autour et m’enquiquiner toute la journée ? C’est on quitte sa vie qu’on se rend compte que c’était un paradis. Et quand ça arrive, c’est trop tard. Elle ne devait même pas savoir que je l’aime. Je ne lui avais jamais dit. J’avais toujours été hautain, avec mon foutu air supérieur. Si seulement je lui avais, rien qu’une ou deux fois, montré qu’elle comptait pour moi ! Quand elle aussi deviendrait apprentie, elle ne m’approchera sans doute plus. Elle me crachera au visage, et me regardera comme un moins que rien. C’était bien ce que je méritais.

Le lendemain, je ne me sentais le même. La veille j’étais chaton, le lendemain j’étais apprenti. Elémentaire vous me direz. Certes mais moi qui trouvais que j’étais un chaton trop sérieux pour en être un, et que j’étais surement anormal et qu’on pouvait avoir peur de moi, moi qui pensais que personne ne pouvais comprendre ma philosophie, maintenant, ma sagesse collait à mon rang. J’étais plus vieux, pourtant pas beaucoup plus qu’hier, mais plus vieux quand même. Et il me semblait que j’allais enfin pouvoir devenir plus intelligent, et que les gens que je côtoierais le seraient aussi. Erreur. Ils étaient stupides. Ils se connaissaient tous bien, s’appréciait énormément. Mais mon dieu que je les trouvais bêtes ! Toujours à se battre, se chamailler, se sauter dessus, se comparer, critiquer les autres, victimiser les plus faibles… Comment des êtres de cet âge, que je croyais pourtant censés et sages, pouvaient être aussi lâches et aussi primaires ? Je me suis longtemps posé la question. Et malgré toutes les hypothèses que j’ai eu le temps de réfuter jusqu’ici, je n’ai rien trouvé. Peut être était ce dans leur nature … Ma chère petite Sky me semblait si puissante et intelligente à leurs coté … Elle me manquer déjà.

Mon entrainement commença. J’étais assidu, et on m’a dit que j’apprenais vite. Moi je m’en foutais, tant que j’apprenais à défendre. Ainsi, je pourrais défendre Sky, qui elle n’y connaissait rien. Mon Khi expliquait bien et clairement, et il était bien plus appréciable que cet imbécile de Gamma qui ne comprenait rien aux envies d’un louveteau. La seule chose que je reprochais à mon mentor, c’est cette cruauté. Certes, il n’était pas le pire, mais je n’aimais pas la délectation qu’il éprouvait en me faisant tomber par terre et en me plaquant au sol, ou quand il voyait le sang d’une proie achevée. Il ne me faisait pas peur, mais il me dégoutait. On employer sa force à défendre les gens et à les servir, pas à jubiler devant la faiblesse d’autrui. Et sur ce point, je me sentais puissant vis-à-vis de lui. Parce que moi, malgré mon jeune âge, je connaissais déjà le sens de la vie. Ou une partie du moins. Mais j’étais bien obligé de le respecter, puisqu’il en savait un rayon.

Parallèlement à mon apprentissage, je me tracassais énormément. Ma mère me manquait et je m’en voulais de ne pas avoir réussi à lui prouver que je valais quelque chose, et ce n’était rien à côté de ma culpabilité envers Sky. Comment avais je pu la laisser seule ? Elle m’en voudrait à coup sur. Elle ne me pardonnerait jamais. Et en plus, je ne l’avais même pas prévenue. Est-ce qu’elle s’ennuyait sans moi à la pouponnière ? Est-ce qu’elle jouait toujours aussi bien ? Est-ce qu’elle m’avait déjà oublié ? Je ne m’en relèverais pas. Elle me sauterait surement au cou dès qu’elle aurait la force de le faire. Et moi je me disais que dès qu’elle entrerait dans la tanière des apprentis, je lui sauterais dessus, et je lui dirais à quel point elle m’a manqué et comme je regrette de ne pas lui avoir montré que je l’aimais. Si c’était possible. Chaque je me disais que je devais arrêter de me morfondre, et je me promettais de me montrer fort le lendemain et d’attendre que Sky ait l’âge d’une apprentie pour voir ce qu’il en était. Et chaque matin je recommençais à m’inquiéter. Par Astria, ce que je pouvais me montrer faible parfois !

Quel Crétin, mais quel Crétin ! Silver, cet idiot de loup gris, était vraiment finit. Il avait beau être de 2 mois mon aîné, il était pire que mon Khi. Quand je repense à lui, mon poil s’hérisse. Il était bourru. Il aimait la bagarre. Il riait de son entraineur –qui était très intelligent et à qui je portais énormément de respect-, méprisait Shady, âgé de deux semaines de plus que moi, qui était très timide et maladroit, profitait des faiblesses des autres. Mais ce pour quoi je le haïssais vraiment, c’était son côté faux et fourbe. Et je dois dire que son seul talent résidait là : son art de se faire passer pour un frimeur amusant et envouteur. Je le détestais.

J’ai attendu ce jour longtemps. Deux semaines. Vous n’imaginez pas à quel point ce fut une éternité pour moi. Je me sentais déjà fort, mature et Sage, mais cela faisait seulement deux semaines que j’étais novice. Et ce jour que j’attendais temps, c’était le baptême de Sky. Je me fichais pas mal du moment où tous les loups allaient scander son nom, mais ce qui m’importait, c’est le moment où nous allions nous recroiser. Ça non plus je ne suis pas prêt de l’oublier. Jamais. Un de mes pires souvenirs, en vérité. J’ai assisté à la cérémonie de loin, à vrai dire je m’étais seulement posté devant la tanière des apprentis. Non pas par égoïsme, mais parce que j’avais peur du regard qu’elle pourrait me lancer. Et je voulais repousser cet instant le plus loin possible. J’ai tout suivit. J’ai bien vu le regard pervers que lançait Silver à mon adorée. Il la touchait, je le bouffais. C’était clair et net. Je ne le louperais pas. Puis quand tout fut finit, je me suis perché au dessus du rocher qui surplombait la tanière, et j’ai attendu. Attendu qu’elle arrive. Ce qui n’a pas tardé. Elle avait l’air fier, et je l’a comprenais. Elle avait l’air quelque peu sonnée, et je la comprenais encore. Le plaisir de la revoir de près, avec un air de combattante, fut ardent. Un feu envahit ma gorge. J’ai souri presque autant que la première fois qu’elle avait ouvert les yeux. Elle semblait changée. Ça faisait seulement deux semaines que je l’avais quittée, et je le trouvais si grande ! C’était impressionnant. Puis Snow et Eis sont entrés. Deux loups hautains à peine moins méprisables que Silver. Quelques petites secondes ont passé. Bon. Il fallait bien que j’affronte la situation. Alors je suis descendu de mon stupide perchoir. Et j’ai avancé dans l’antre. Elle m’a vu. Elle m’a dévisagé. Étrangement. Mon cœur aurait pu sortir de ma poitrine tant il battait fort. Si on avait pu voir ma peau, elle aurait été rouge écarlate ou blanche comme un linge. Je ne pouvais rien aligner. Elle était belle. Elle était effrayante. J’avais peur. Pas d’elle, mais de ce qu’elle pensait. Ou de ce qu’elle allait me dire, pour me blesser. Rien. Rien n’est sorti. Combien de temps ça a durer, je ne sais pas, mais longtemps à mes yeux. Puis Silver est rentré et cet hypocrite a lacher une blague tout aussi idiote que lui avec un air supérieur. Ce qui a détendu l’atmosphère. Et a détourné Sky de mon regard. Elle est partie avec eux, et je suis resté là, comme un crétin paralysé. Ce regard. Pour la première fois de ma vie, j’ai pleuré. C’était doux, salé et incontrôlable. J’aurais aimé que ces larmes emportent ma douleur. J’avais tout gaché. Je ne l’avais jamais voulu, je ne voulais que la protéger, elle et sa bonne humeur. Mais c’était comme avec ma mère. Elle m’en voulait. J’avais échoué.

A partir de ce jour, j’étais vidé. Vidé de tout. Une bulle finit toujours par éclater. Ma bulle à moi, elle m’avait emporté bien haut. Et ce regard l’avait percée, ma bulle. Et la chute en fut donc plus douloureuse. Je n’éprouvais plus rien. J’étais un automate. Je me levais, je mangeais, je m’entrainais, je mangeais, je dormais. Et c’est tout. Silver en profitait pour me persécuter. Jamais je n’ai employé ce mot et je ne l’emploierais qu’une fois, mais cette chose était vraiment un salop. Il ne méritait pas de vivre. Il se moquait de moi, qui étais trop faible pour lui répondre. Il profitait de mon inexistence pour se mettre en valeur, ce lâche. Et pendant ma léthargie, il devait à coup sur gagner du terrain sur Sky. L’immonde. Moi je dérivais. Mon monde n’était plus qu’un océan et je n’étais plus qu’un oiseau qui planait au dessus sans pouvoir se poser ni s’envoler. Mon Khi ne remarqua rien. Trop crédule pour ça. Ma mère non plus. Elle s’en foutait de moi. Les autres ne me connaissaient pas. J’avais perdu la seule chose qui tenait à moi. Je me trainais, je maigrissais. Mon cœur continuait de battre, mais il n’avait plus de parois, et mon sang envahissait mon corps. Mon propre cœur, mes propres sentiments me tuaient. J’étais un moins que rien. Ma vie ne valait plus rien. J’aurais aimé être fou. Car les fous vivent dans un monde bien meilleur que le notre. Les fous ont toujours le sourire, comme si leur monde était une utopie. Alors oui, j’aurais voulu être fou pour ne plus avoir a supporté ce cauchemar. Mais j’étais trop censé pour devenir fou, et pas assez lâche pour me tuer. Je ne sais pas combien de temps a duré cet enfer, je n’ai pas compté. Comment aurais je pu ?

Et alors que je n’y croyais plus, que je me pensais finit, c’est arrivé. Je revenais de ma journée d’entrainement. Je n’étais pas fatigué. Mais quelle importance ? Dans la vie, quand on a finit de travailler, on mange. Et quand on a finit de manger, on dort. Moi je n’avais pas faim, alors j’allais dormir. Je me suis arrêté devant ma couche. Je ne pensais plus rien. Je n’avais plus la force. « Pardon ». Puis j’ai senti son poids sur le mien. Comme lors de notre premier contact. J’ai écarquillé les yeux en vacillant sous son poids. Le temps que j’avais passé loin de tout était achevé. Mes sentiments m’ont frappé au visage. Et je me lui laissé dépasser. Ce n’était pas confortable, mais je m’en fichais, tant qu’elle était contre moi et que je sentais son odeur. Sans rien, dire, j’ai pleuré. Bien plus fort que la dernière fois. Mes yeux me piquaient, ils me faisaient mal, mais rien ne pouvait tarir cette source qui jaillissait de moi. Elle me pardonnait ! Et moi je pleurais, de remords, de culpabilité, de honte, de joie, de bonheur. Je crois qu’on s’est endormis comme ça tellement ça faisait du bien de se retrouver. Je sais simplement que je me suis reveillé le lendemain les yeux en feu et le visage encore humide.

Le lendemain, je ne suis pas allé à l’entrainement. Je suis parti avec Sky pour la journée, histoire de rattraper le temps perdu. On a marché, couru, jouer, parler, chanter… Pour la première fois de ma vie, j’ai ri. Quand nous étions louveteaux, Elle jouait et moi je la regardais. Mais ce jour là, je voulais lui faire plaisir et ce fut un des plus beaux moments de ma vie. Pour une fois, je lui ai montré à quel point elle comptait pour moi. Je ne sais pas si ça lui a fait plaisir, mais j’en avais vraiment besoin. J’avais besoin de lui prouver, pour que plus jamais il n’y ait de malentendu. Je voulais me racheter. Je lui devais bien ça. Le soir, quand nous sommes rentrés au camp, mon Khi m’a crié dessus. Je lui ai répondu sur le même ton que une seule fois dans mon apprentissage, j’avais failli à mon poste, et que ça ne se reproduirais plus. Point. Puis je me suis retourné, Sky sur les talons, et la queue battante nous sommes rentrés dans la tanière. Silver m’a regardé d’un œil mauvais, comme s’il venait de perdre un combat. Je savais que la guerre n’était pas finit. Nous nous sommes couchés côte à côte et pour la première fois depuis longtemps, nous nous sommes endormis le cœur léger.

Suite à cette merveilleuse journée, mon ne m’a plus lâché une seconde. Le matin, si j’arrivais trop tard à l’entrainement, il me faisait combattre sur le champ. Si je me plaignais en milieu de journée pour dire que j’avais faim, il m’envoyait bouler et me provoquait pour que nous nous battions à nouveau. Et le soir, il me lâchait si tard que j’avais à peine le temps de passer du temps avec Sky. Et il pouvait bien me harceler, j’étais hors d’atteinte, bien loin de tous ces conflits abstraits, sur mon petit nuage. Tout allais bien avec Sky, donc tout allais bien. Et rien n’aurais pus me faire redescendre sur terre. Enfin, c’est ce que je croyais. J’ai eu conscience que je pouvais tuer un loup le jour ou mon Khi m’a poussé à bout. J’étais arrivé avec 20 minutes de retard à l’entrainement. Quand je suis arrivé, il m’a assassiné du regard. Je m’en foutais complètement. C’est quand il a tourné la tête et qu’il m’a assené de « -Ta pauvre mère schyzo t’as pas laissé sortir ? Ou bien c’est toi qui ne voulais pas la laisser de peur qu’elle se jette dans un gouffre hein ? ». Là, je perdis le peu de sympathie que j’avais pour lui. J’ai grogné, et la rage au ventre, je lui ai sauté dessus. Il s’y attendait, certes, mais il ne pensait pas que j’y mettrais autant de force. Cette crotte de renard l’avait bien mérité. Nous avons roulé dans la poussière, et il s’est retrouvé au dessus de moi. Il a cherché à me mordre le cou, je me suis balancé pour lui assener un cou de front dans la poitrine. J’étais un peu sonné, mais moins que lui. J’en ai profité pour me relever et le faire tomber d’un coup d’épaule. Je lui ai mordu l’épaule, mais il m’a repoussé des pattes arrière. J’ai valsé à deux mètres de lui. Il m’a sortit « -Tu crois pouvoir me battre ? ». Puis il a rit. Rit … Tellement rit qu’il ne m’a pas vu me relever, reprendre mon souffle, ni lui sauter dessus. Il a dérapé, et m’a laissé le champ libre pour le mordre et le griffer au ventre. Il me regardait, les yeux écarquillés. Sur ce, ce fut à moi de remettre les choses en place, d’une voix calme mais emplie de haine : « -La prochaine fois que tu parles comme ça de ma mère, je te bouffe. ». Me rappelant que c’était mon mentor, je me suis retiré et je suis parti la queue battante. Oui… j’aurai pu le tuer. Il ne me restait plus grand-chose à apprendre, et mon baptême de guerrier ne tarderait plus …

Un matin, alors que je venais de sortir de la tanière à la recherche de Sky, je l’ai aperçu tout sourire en train de discuter gaiement avec Silver. Même de loin, j’ai compris ce qu’ils disaient. Silver lui proposait d’aller à la chasse avec lui. Elle sembla hésiter un instant, puis elle répondit oui. Oui ! J’ai vu le sourire de Silver s’élargir. Elle a tourné et a commencé à partir vers la forêt. Silver lui, a tardé quelques secondes, juste le temps de me regarder droit dans les yeux en affichant sur son visage sa « victoire ». J’imagine sans peine la joie qu’il prenait à partir avec MA Sky sous mon nez. Et il est parti derrière elle. Ils ont disparu entre les arbres, me laissant seul. Elle était partie avec lui, alors que la veille, elle m’avait promis qu’on irait à la rivière. Promit ! Et elle partait avec lui alors qu’on ne s’était pas retrouvés ensemble depuis deux semaines à cause des entrainements !

Cette matinée fut pour moi une nouvelle rechute. Durant la matinée, j’ai pu passer ma rage sur mon Khi. J’imaginais qu’il prenait la forme de Silver, et je me démenais à le blesser. J’eus un peu honte quand ce fut au tour du visage de Sky d’apparaitre à la place de celui de mon Khi. Mais elle l’avait bien mérité après tout … Mais durant l’après midi, ce fut beaucoup plus douloureux. Elle ne m’aimait pas ? Elle préférait Silver ? Elle m’en voulait encore ? S’était bien fichue de moi jusqu’à présent pour m’assener ce coup mortel ? Mon cœur vacillait entre la haine, la jalousie et la tristesse. Je ne savais plus quoi penser. De dépit, j’ai préféré aller me coucher aussitôt la nuit tombée. Je n’arrivais pas à dormir avec toutes ces pensées négatives autour de moi. Alors que tous les apprentis étaient couchés depuis longtemps, j’ai entendu Sky et Silver rentrer. Je n’osai pas ouvrir les yeux, de peur de ce que j’aurais pu voir. Je les entendais rire doucement pour ne pas réveiller les autres. Puis il eut un échange de « Bonne nuit », et j’ai vaguement entendu et senti Sky s’approcher de moi sans rien, vérifier si je dormais puis aller se coucher un mètre plus loin. Je finis par m’endormir d’accablement. Je n’avais pas connu de pire nuit depuis ma réconciliation. Le lendemain, je me suis réveillé le plus tôt possible. Et lorsque mon Khi est arrivé, je l’attendais déjà assis dans la clairière. Je ne disais rien, mes yeux évoquaient mon désarroi et ma résignation, ma tristesse et ma haine. Jamais nous ne nous étions aussi bien entendus pendant un combat. Pour une fois, j’avais la même envie que lui de trucider mon adversaire. Et lorsque, tous les deux fourbus, il me proposa d’arrêter, j’ai grognais et je me suis contenté de lui sauter dessus une fois de plus. Nous ne nous arrêtâmes que lorsque nos pattes ne parvinrent plus à nous porter. Mon poil était trempé de sueur, mes poumons ne parvenaient pas à s’alimenter assez vite et j’étais cloué au sol. Mais jamais je n’avais ressenti cette euphorie à combattre. Toute cette adrénaline … C’était si excitant. J’étais fier de moi. Pourtant il n’y avait pas de quoi. Je ne m’étais battu avec autant d’ardeur que parce que les visages de Silver et Sky défilaient tour à tour sur celui de mon Khi. Au fond, j’étais lâche. Ou peureux. Quoiqu’il en soit, je préférais tomber dans la folie enragée que d’affronter la réalité et de déprimer. Elle m’avait tourné le dos, elle l’avait choisi, maintenant elle pouvait aller se faire voir. Je continuais mon manège pendant toute la semaine. Je partais tôt, je revenais tard. Je faisais en sorte qu’elle ne me voit pas, que nous ne nous croisions pas.

Cependant, un matin, quand j’ouvris les yeux et que je voulu partir en catimini, ce fut Sky et son regard imposant, plein de reproches et d’incompréhension qui m’accueillit. Je voulu la snober du regard et partir à l’entrainement ; mais elle m’en empêcha en grognant. Je fus forcé de l’écouter. Ma fierté en prit un sacré coup ce jour là. Je peux vous citer quelques une de ses magnifiques paroles … « -Nan mais tu me fais quoi là ? C’est quoi ton délire ? Ça fait une semaine que tu m’évites ! Il t’arrive quoi ?!
-Et c’est à moi que tu poses la question ? Parce que c’est moi qui me barre tranquillou avec un frimeur débile pour une merveilleuse partie de chasse ? Tu crois que ça m’amuse de te voir partir sous mon nez avec ce … cet idiot, alors que je t’attends pour une balade que tu m’as promis ?
-Quoi ?! Alors c’est moi la fautive ? J’ai pas le droit de partir juste une journée ?
-Pas si tu m’as promis de venir en forêt alors que ça fait une semaine qu’on s’est pas vus !
-Tu veux que je te dise ? T’es qu’un gamin jaloux ! »
C’en fut trop. Sur ces joyeuses paroles, je lui sautais dessus. Nous roulâmes dans la poussière, mettant tous les deux autant de rage à mordre l’autre. Ses griffures, qui n’étaient rien à côté de celles de mon Khi que j’avais reçu cette semaine, me déchirait le cœur. Alors nous en étions bien là… à se battre au corps à corps, comme deux vieux ennemis. Au bout de quelques secondes, elle se retrouva au dessus de moi. En montrant les crocs, elle me dit :
« -Je n’ai pas à me justifier »
Je profitais d’une petite hésitation de sa battre pour la faire basculer et la plaquer au sol à mon tour. Je tremblais. De rage ou de désespoir, je ne sais plus. Je ne trouvai rien à dire. Je me suis contenté de la regarder droit dans les yeux. Mon regard reflétait mon âme : je n’avais plus la force de me battre contre elle. Je l’aimais trop. Des larmes coulèrent sur mes joues. A cause de moi, d’elle, de nous. J’ai desserré mon étreinte, je me suis reculé, je l’ai regardé une dernière fois, j’ai fait demi tour et je suis partit lentement, la queue basse. Je n’étais qu’un imbécile. Jaloux, oui. Puéril, oui. Au bout de quelques mètres, je me laissai tomber par terre, un poids trop lourd résidant sur mes épaules .





Spoiler:




Dernière édition par Storm Disorders le Lun 14 Fév - 20:31, édité 19 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://catslegends.forumactif.com/forum.htm

∂σмιηαηтε нєαят

wild war
Autumn Heart

Autumn Heart

∂σмιηαηтε нєαят



Féminin Messages : 252
Age : 29

Feuille de personnage

Clan
: Heart
Rang: Dominante

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMer 26 Jan - 20:09

    Re-bienvenue ici, Storm', ça me fais plaisir de te revoir \ô/

    Si jamais tu veux retrouver ton grade de modo', fais le moi savoir, et ce sera fait (j'ai toujours été très satisfaite de tes services XD). Bonne continuation ♥
Revenir en haut Aller en bas


wild war
Storm Disorders

Storm Disorders



Féminin Messages : 172
Age : 27

Feuille de personnage

Clan
: Silver Hurricane
Rang:

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMer 26 Jan - 20:12

Moi aussi ça me fait plaisir d'être de retour :D
Quand le forum a couler, je revenait régulièrement, au cas ou,
et puis je suis plus venue du tout.
Et Doom m'a dit ce matin en sport qu'elle était passée par hasard et que tout avait changé, et qu'elle s'était réinscrite.
Alors me revoilà :D

"satisfaite de mes services" c'est de l'ironie ?
Revenir en haut Aller en bas
http://catslegends.forumactif.com/forum.htm

∂σмιηαηтε нєαят

wild war
Autumn Heart

Autumn Heart

∂σмιηαηтε нєαят



Féminin Messages : 252
Age : 29

Feuille de personnage

Clan
: Heart
Rang: Dominante

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMer 26 Jan - 20:17

    Mais pas du tout, c'était tout à fait sincère D: *choquée*
    Enfin bref, contente que cette nouvelle version vous ai plu à toutes les deux, au moins assez pour vous faire revenir ♥. Je compte bien ne plus laisse couler W², maintenant èwè.
Revenir en haut Aller en bas


wild war
Storm Disorders

Storm Disorders



Féminin Messages : 172
Age : 27

Feuille de personnage

Clan
: Silver Hurricane
Rang:

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMer 26 Jan - 20:19

xD mais j'ai eu un doute x)
Donc euh oui je veux bien ^^
Et il va falloir que je m'atèle à ma prez
Revenir en haut Aller en bas
http://catslegends.forumactif.com/forum.htm

cℓσυεя αℓρнα -

wild war
Phantom

Phantom
cℓσυεя αℓρнα -



Messages : 19

Feuille de personnage

Clan
: Clover
Rang: Dominant

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeJeu 27 Jan - 22:38

    Bienvenue %D
    WAHOUAH **
    Citation :
    → Meute ; Clover
    et flamoune qui disait que personne n'aimerait ma meute D =
    Enfin bref, double fois bienvenue alors. Rock
Revenir en haut Aller en bas


wild war
Storm Disorders

Storm Disorders



Féminin Messages : 172
Age : 27

Feuille de personnage

Clan
: Silver Hurricane
Rang:

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeVen 28 Jan - 20:29

xD mais les fous débiles c'est génial comme clan pourtant ! Rock

sinon j'ai le droit d'être Bêta ? :D
Revenir en haut Aller en bas
http://catslegends.forumactif.com/forum.htm

cℓσυεя αℓρнα -

wild war
Phantom

Phantom
cℓσυεя αℓρнα -



Messages : 19

Feuille de personnage

Clan
: Clover
Rang: Dominant

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMar 1 Fév - 21:49

    Pour le grade, j'suis d'accord Aww
    Faut juste se mettre d'accord avec l'histoire, parce que c'est trés compliqué xD
    Je suis en train de faire un récapitulatif des derniéres années du clan : D
    Aussi non, tu veux être béta avec Sky, j'suposse xD
    N'enfin bref, bonne chance && tout.
Revenir en haut Aller en bas


wild war
Storm Disorders

Storm Disorders



Féminin Messages : 172
Age : 27

Feuille de personnage

Clan
: Silver Hurricane
Rang:

Relations
:

Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitimeMar 1 Fév - 21:58

Wouhouuu Love

C'est pas grave pour l'histoire du clan puisque t'as le temps de m'en parler puisque j'en suis qu'a mon statut d'apprenti dans mon histoire xD
Et ... Oui je veux être Bêta avec Sky Happy

Bion ben ... j'ai plus qu'a finir ma prez
Revenir en haut Aller en bas
http://catslegends.forumactif.com/forum.htm


wild war

Contenu sponsorisé




Storm Disorders . 50%  Vide
MessageSujet: Re: Storm Disorders . 50%    Storm Disorders . 50%  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Storm Disorders . 50%

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wild War - Forum RPG :: Enregistrement ~ Présentations :: Présentation des loups-